C’est en travaillant sur des outils rouillés et des granges délabrées que Gilles Capton s’est intéressé aux animaux de la ferme.
Sa volonté ? Leur redonner leur noblesse en les portraitisant.
Ses modèles ? Des chevaux lourds, des taureaux, béliers, vaches (mères nourricières, passerelles avec la mythologie). « Si on fait attention à ces animaux, on fait alors attention à la nature. Ils sont notre mémoire pour ne pas oublier d’où l’on vient. » L’artiste travaille quotidiennement car « j’ai tellement de tableaux dans la tête… Il y en a qui ne verront jamais le jour ! » Depuis 2003, il vit uniquement grâce à la vente de ses œuvres. Celles-ci sont toujours esthétiques et dures : « La nature est très belle et violente. On ne peut pas dissocier ces deux caractéristiques. »
Très impliqué dans la vie culturelle loirétaine, le peintre a invité des centaines d’artistes (marché des arts, expositions…) et de clients étrangers au Loiret. Il fait aussi rayonner son art hors des frontières du territoire : ses acheteurs sont Japonais, Américains et Africains du Sud, Bénéluxois, Espagnols, Portugais, Belges, Hollandais… Distingué à plusieurs reprises, il a reçu, en 2022, la médaille d’or au Salon de la société nationale des artistes animaliers : « La plus haute distinction ! »
Gilles Capton confie : « L’art est le lien qui nous unit tous, peu importe notre culture. Je me sens comme un passeur d’émotions. »