Grand amateur de théâtre, Jean-Paul Muel assiste, pendant son service militaire, aux répétitions d’une pièce : Le cercle de craie caucasien de Bertolt Brecht. « Ça a été un choc, une révélation. Je suis rentré à la caserne en me disant : “Je sais ce que je veux faire dans la vie. » »
« Je suis monté à Paris et j’ai joué dans Voltaire’s folies. Jérôme Savary m’y a vu et m’a fait entrer au Grand Magic Circus. Ça ne s’est plus arrêté et ça fait 56 ans que ça dure. Je me suis fait connaître et les choses se sont enchaînées naturellement. C’est au théâtre que j’ai eu mes plus grands rôles. J’ai la chance d’avoir atteint les 80 ans et de jouer encore. » Jean-Paul Muel vient d’achever une série de représentations au théâtre de Marigny, à Paris : Ruy Blas avec Jacques Weber et Kad Merad. « J’aime travailler en troupe, avec Jérôme Savary au Magic, Jean-Michel Ribbs au Rond-point, Pierre Guillois, le directeur du théâtre du peuple à Bussang dans les Vosges qui tourne dans le monde entier… J’aime explorer des univers différents et ne pas rester dans ma zone de confort. Et je continuerai tant que j’en aurai la force, l’envie et la curiosité. Je suis un éternel jeune homme et le théâtre est, pour moi, une aventure humaine délicieuse. »
Avec le Loiret, « le coup de cœur dure depuis plus de 35 ans. Je cherchais une maison à la campagne entre Lyon et Paris. Je l’ai trouvée dans le Pithiverais. On y a fait plein de choses : la maison a été comme une résidence pour les acteurs qui venaient jouer à Yèvre-le-Châtel au théâtre du Donjon. C’était aussi un lieu de fête ! J’y suis extrêmement heureux. »